Un programme de l’OMS:  »Réseau mondial des villes amies des personnes âgées  »

Publié le : 19 juin 20184 mins de lecture
«Les personnes âgées sont une ressource vitale, souvent négligée, pour les familles et la société»

omsPour John Beard, directeur du Département vieillissement et qualité de vie à l’OMS, « tous les échelons des gouvernements commencent à réaliser l’importance de la transition démographique. Il y a déjà un certain nombre d’années que l’on recherche des solutions au problème. Le Programme OMS des villes amies des aînés apporte des solutions concrètesà cet égard»

L’OMS entend mettre l’accent sur les contributions que peuvent apporter les seniors aux sociétés plus que  la problématique du vieillissement de la population encore trop perçue par les gouvernements en termes d’augmentation des dépenses de retraites et de soins médicaux.

«Les personnes âgées sont une ressource vitale, souvent négligée, pour les familles et la société», a encore souligné John Beard à l’occasion du lancement du Réseau mondial. «On ne prendra pleinement conscience de cette contribution que si les personnes âgées restent en bonne santé et si les obstacles qui les empêchent de participer à la vie communautaire sont surmontés.»

Le Réseau mondial, un vrai processus de réflexion

Le point de départ de l’initiative de l’OMS remonte à 2006, quand l’organisation a recensé les caractéristiques essentielles de l’environnement urbain propices à un vieillissement actif et en bonne santé des populations. Menés dans 33 villes de la planète, les travaux de recherche ont confirmé que le plus important pour les seniors était d’avoir accès aux transports publics, aux espaces de plein air et aux bâtiments, ainsi que de disposer d’un logement adapté intégré à une communauté sociale et de services sociaux, en premier lieu médicaux.

Favoriser les liens qui permettent aux aînés de participer activement à la vie de la société,  lutter contre la discrimination fondée sur l’âge et offrir de plus grandes occasions de participation citoyenne et d’emploi sont les bases d’une bonne intégration sociale des aînés en milieu urbain.

S’il repose sur ces principes, le Réseau mondial va plus loin en demandant aux villes participantes d’entamer un véritable processus de réflexion, d’évaluation et de mise en oeuvre de mesures destinées à créer un environnement plus favorable pour les résidents les plus âgés.

Ce Programme encourage donc les responsables de villes aussi diverses que New Yorkou Nairobi à réfléchir de façon constructive à la manière d’améliorer la vie des personnes âgées, ce qui devrait permettre d’améliorer la vie de tous. À cette fin, en 2006, les représentants de 33 villes de 22 pays se sont rencontrés et ont examiné huit domaines dans lesquels les villes peuvent favoriser un vieillissement en bonne santé: espaces extérieurs et bâtiments, transports, logement, participation sociale, respect et intégration sociale, participation des citoyens et emploi, communication et information, et services de santé et de soutien communautaire.

Ces rencontres ont débouché sur le lancement de ce Réseau mondial, auquel des dizaines de ville se sont déjà portée candidates. C’est New York qui sera la première, le maire de la ville, Michael Bloomberg, s’est vu remettre le premier certificat d’adhésion.

L’OMS a, en outre, passé des accords officiels avec le gouvernement français, le réseau irlandais « Ageing Well » (Bien vieillir) et le réseau slovène des villes amies des personnes âgées, pour mettre au point des programmes nationaux sur ce thème. Le Comité national chinois sur le vieillissement a également fait part de son intérêt pour l’élaboration d’un programme, et cinq provinces canadiennes ont lancé des initiatives complémentaires.

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